Édition du lundi 11 décembre 2006
Les rapports Valletoux et Richard soutiennent une nouvelle donne fiscale et budgétaire pour les collectivités locales
Remis simultanément ce lundi, le rapport rédigé par Philippe Valletoux pour le Conseil économique et social (CES) et le rapport de Pierre Richard pour la Conférence des finances publiques, appellent, pour le premier à une nouvelle donne fiscale entre les collectivités, pour le second à une «discipline budgétaire» permettant de contenir lévolution des dépenses locales.
Les trois grandes associations délus (AMF, ADF et ARF), qui avaient demandé le rapport au CES, devraient rendre publiques leur réaction sur ces travaux demain.
Le rapport au CES, qui doit être adopté par le conseil demain 12 décembre, recommande une nouvelle répartition des impôts entre les différents niveaux de collectivités.
Selon la lettre «Décision Locale» (11/12), qui publie une synthèse des deux documents (voir lien ci-dessous), les communes et leurs groupements bénéficieraient des quatre principaux impôts locaux, mais pour la taxe foncière sur les propriétés bâties, elles ne percevraient que la part relative aux seuls locaux dhabitation.
Les départements récupéreraient notamment la taxe sur le foncier bâti «entreprises» et les droits de mutation qui ne reviendraient plus aux communes. Sy ajouteraient une imposition de type CSG et une taxe sur le parc automobile. Quant aux régions, outre la taxe sur les produits pétroliers, la taxe sur les cartes grises et la taxe sur lapprentissage, elles recevraient une imposition sur le revenu des ménages et une autre sur les entreprises.
Toujours selon «Décision Locale», le rapport Valletoux propose «une appréciation conjointe des équilibres financiers en tenant compte des besoins arbitrés.» Il estime que «ladéquation de la recette fiscale à la seule cotisation des contribuables locaux ou au partage dimpôts avec lEtat, en fonction de règles définies et contenues, constitue le rempart aux risques de dérapage dune dépense décidée par près de 40.000 entités différentes en fonction de critères souvent définis ailleurs.»
De son côté, le «rapport Richard», remis ce lundi par le président de Dexia à Jean-François Copé, ministre délégué au Budget, propose une «norme de référence» pluriannuelle sur laquelle les collectivités sengageraient, latteinte de cet objectif pouvant conditionner en partie les crédits alloués lannée suivante. Il propose aussi la création dun «pacte de solidarité et de performance» qui mettrait en avant la solidarité nationale, tout en tenant compte des engagements damélioration de gestion. Les collectivités territoriales pourraient sengager à maîtriser leur masse salariale, latteinte de cet objectif pouvant conditionner en partie les crédits alloués lannée suivante.
Les mesures préconisées porteraient sur un partage des expériences entre collectivités locales, en matière doutils de gestion, la mise en place dune évaluation externe obligatoire, même si le juge ultime restera le citoyen, et la réalisation par lEtat de référentiels de coûts standards (ex.: coûts moyens nationaux et régionaux). Une mesure incitative pourrait être retenue avec la création dune «réserve de performance», versée aux collectivités locales pour les aider à financer les évaluations,
Il recommande aussi la création dun nouveau pacte (pacte de solidarité et de performance) qui mettrait en avant la solidarité nationale, tout en tenant compte des engagements damélioration de gestion. Ce «pacte» serait révisé chaque année, en fonction des résultats de lannée précédente et de la conjoncture. Les collectivités locales seraient associées tout au long du cycle budgétaire, sous la forme dune procédure «solennelle», permettant de mieux éclairer le Parlement.c=h
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